En terme de sculpture nous pouvons distinguer
- 1/le résultat d’une activité
- 2/l’activité elle même.
Dans les deux cas nous pouvons qualifier la sculpture d’ artisanat.
La pratique de la sculpture et notamment parce que celle- ci concerne directement la matière, confirme que le geste ne peut être « dépassé » par une forme quelconque de catégorie.
En d’autres termes ce n’est ni l’artiste comme définition qui fait la sculpture, mais plutôt tout une technique mise à son service.
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ToggleLe contrôle sur la matière semble être une régression
Un idéal de la sculpture consiste à perdre et rendre aléatoire le contrôle sur la matière, et cela semblerait préférable à la technique !
Et l’œuvre qui en est issue paraît honorée comme le triomphe d’un acte areligieux !
Sculpture et artisanat
Et la sculpture se veut technique. elle réclame la qualité du travail bien fait. Pour ces différentes raisons la sculpture se place dans une démarche artisanale.
La sculpture apparaît progressivement par des méthodes :
- plans construits
- lignes placées
- profils définis
Les trois dimensions : hauteur, largeur et profondeur sont sa véritable essence.
Le contrôle se trouve sur la matière
La sculpture récente perd la notion de technique au profit d’une créativité plus libérée :
Le résultat devient subjectif, mais techniquement échoué. La matière n’est plus dominée.
Les œuvres issues de ces visions idéales, sont invendables. Lorsqu’un intérêt se manifeste pour une sculpture, celle- ci semble plutôt une création ou un hasard.
L’œuvre doit -elle être intelligible ? :
il relève d’une certaine intelligence dans le processus de création : surtout en l’absence de modèle ; en peinture, telle couleur ne peut pas être placée à tel endroit ! telle autre de même !
La liberté ne peut se revendiquer de dépasser la technique, surtout de base !
Avec l’échec des œuvres (sculptures ou peintures, arts « plastiques ») s’ajoutent le mauvais matériel et outils commercialisés aujourd’hui, amenant à la consommation plus qu’à la création.
L’amateur, non averti, passe du temps à tenter le geste.
La sculpture est artisanat d'art
La sculpture est artisanat dans le sens ou la technique conduit à la réussite de l’œuvre. La sculpture réclame technique.
Rodin, Michel- ange, Maillol, n’étaient- ils pas d’humbles artisans ?
L'artisan qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur
L'acte de sculpter est monothéiste
L’honneur attribuée à l’œuvre d’art apparaît du au triomphe d’un acte areligieux !
Pourtant l’acte sculptant ne s’oppose pas à l’acte créateur divin. La sculpture se différencie de l’acte athée.
Par son exigence
de perfection
d’acte personnel
et d’exigence d’intégrité, l’acte sculptant peut être dit « monothéiste ».
La sculpture, trinitaire est travail de la matière, elle consiste en un agencement dans l’espace de ses volumes. Elle est donc trinitaire dans son essence : trois dimensions, hauteur, largeur, profondeur.
La sculpture artisanale est contraire à la dé-sculpture
La déstructuration (dé-sculpture) s’observe aujourd’hui : Le canon, qu’il soit arbitraire ou naturel, n’est pas tenu dans le temps de la création ; il s’affaisse, il disparaît lors des étapes :
Le sujet, ou le concept initial, cède alors progressivement la place aux forces de la matière qui s’affirment, le possèdent.
Le sujet s’achemine alors vers autre chose, une vague idée qui semble apparaître :
- Expressions sensuelles
- expressions fantasmatiques. « Ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Le résultat qui s’affirme alors, en se prétendant libre, exprime comme une découverte, espérons- le :
- d’une vague idée.
- d’une affirmation subjective.
- le témoignage d’un labeur physique.
L'avancée est dans la création et la dé-sculpture est dans l'égoïsme
L’avancée est dans le geste sculptant celui- ci se trouvant confronté à son opposé ; l’égo. L’égoisme menace la création puisqu’il contient en son germe le retour sur soi, c’est à dire la non- création, la destruction.
Ce qu'il faut retenir
L’artisanat qui conduit à des sculptures de qualité se définit par un contrôle de la matière, concept contraire à l’idée récente sur l’art qui « se perd lorsqu’il quitte toute règle».