« L’art s’est perdu lorsqu’il a quitté toute règle » (Picasso)
Une idée idéale récente de la sculpture consiste à perdre le contrôle sur la matière, ce qui semble préférable à la technique !
Et l’œuvre qui en est issue semble honorée comme le triomphe d’un acte areligieux !
Sculpture/artisanat
Et la sculpture se veut technique. elle réclame amour du travail bien fait. Pour ces raisons la sculpture se place dans une démarche artisanale.
La sculpture apparaît progressivement par des méthodes :
- plans construits
- lignes placées
- profils définis
Les trois dimensions : hauteur, largeur et profondeur sont sa véritable essence.
Le contrôle sur la matière
“L’absence de règles est une limitation terrible…” (Picasso)
La sculpture récente a perdu la notion de technique, au profit d’une soi-disant créativité plus libérée :
Le résultat devient subjectif, mais, techniquement, le résultat est parfaitement échoué. La matière n’est plus dominée.
Les œuvres issues de ces visions idéales, sont invendables. Lorsqu’un intérêt se manifeste pour une sculpture, celle- ci semble plutôt une création ou un hasard.
L’œuvre doit -elle être intelligible ? :
il relève d’une certaine intelligence dans le processus de création : surtout en l’absence de modèle ; telle couleur primaire ne peut pas être placée à tel endroit ! telle autre de même !
La liberté ne peut se revendiquer de dépasser la technique, surtout de base !
Avec l’échec des œuvres (sculptures ou peintures, arts “plastiques”) s’ajoutent le mauvais matériel et outils commercialisés aujourd’hui, amenant à la consommation plus qu’à la création.
L’amateur, non averti, passe du temps dans le snobisme, à tenter le geste.
“Quand la -peinture- a perdu tout rapport avec la tradition et quand l’impressionnisme a permis à chaque peintre de faire ce qu’il voulait, ce fut l’anarchie…alors il n’y a plus eu de peinture… la sculpture est morte de la même mort”. (Picasso)
La sculpture est artisanat d'art
La sculpture est artisanat dans le sens ou la technique conduit à la réussite de l’œuvre. La sculpture réclame technique.
Rodin, Michel- ange, Maillol, n’étaient- ils pas d’humbles artisans ?
Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?

L'acte est monothéiste
L’honneur attribuée à l’œuvre d’art apparaît du au triomphe d’un acte areligieux !
Pourtant l’acte sculptant ne s’oppose pas à l’acte créateur divin. La sculpture se différencie de l’acte athée.
Par son exigence
- de perfection
- d’acte personnel
- et d’exigence d’intégrité, l’acte sculptant peut être dit “monothéiste”.
La sculpture, trinitaire, leur est inacceptable
La sculpture qui est travail de la matière, consiste en un agencement dans l’espace de ses volumes. Elle est donc trinitaire dans son essence : trois dimensions, hauteur, largeur, profondeur.
Sculpture ou désculpture ?
La déstructuration est observée aujourd’hui :
Le canon, qu’il soit arbitraire ou naturel, n’est pas tenu dans le temps de la création ; il s’affaisse, il disparaît lors des étapes ;
Le sujet, ou le concept initial, cède alors progressivement la place aux forces de la matière qui s’affirment, le possèdent.
Le sujet s’achemine alors vers autre chose, une vague idée qui semble apparaître : Expressions sensuelles, fantasmatiques. « Ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Le résultat qui s’affirme alors, en se prétendant libre, exprime comme une découverte, espérons- le :
- une vague idée.
- une affirmation subjective.
- le témoignage d’un labeur physique.
Ce qu'il faut retenir
L’artisanat qui conduit à des sculptures de qualité se définit par un contrôle de la matière, concept contraire à l’idée récente de l’art qui “se perd lorsqu’il quitte toute règle».