Pour cet article qui veut traiter de la sculpture et de son déclin, nous entendons sculpture dans le sens habituel ; cet art est un travail sur la matière.
La sculpture vise à la pérennité.
Que peut- on alors penser de la sculpture de matières éphémères, à base de matières fragiles ? 

Du déclin de la sculpture

La conception contemporaine de la sculpture s’attache à l’emploi de matériaux nouveaux comme les résines, qui semblent tendre vers le pérenne. Car nier l’idée de projection dans le temps d’une sculpture est une contradiction.
Le déclin de la sculpture ne se situe pas dans la matière utilisée.

La sculpture liée à la matière pierre passe par des techniques

La sculpture de la matière pierre passe par des techniques

  • de fabrication
  • d’approche particulière de l’artisan, de laquelle il est difficile de se soustraire.
    L’industrialisation et la mécanisation dévoile un autre défaut du travail de la pierre : il n’y a plus de confrontation directe de la main avec la matière.

Sculpture et déclin dans la relativisation

Une relativisation du « tout » se démontre dans la réalité :

  • baisse du marché
  • désinterêt du « grand public »pour l’art
  • pauvreté des sujets développés. 
    Aujourd’hui, l’ambiance de la sculpture est noyée dans une époque où l’orgiaque et l’ivresse plastique tiennent souvent lieu de discours.
    La matière s’oublie, le geste se perd, et le silence de la pierre ne trouve plus d’oreilles pour l’écouter.
    Le déclin de la sculpture veut être une approche approfondie de la question : qu’appelle t-on sculpture ?

La sculpture de la pierre sonne comme une tradition

La pierre est une des matières premières de la sculpture dans l’histoire. Des œuvres anciennes nous sont parvenues ainsi que des sculptures bois, ivoires, os, terres cuites… 

La sculpture ; les menaces

Par quoi la sculpture est – elle menacée et mise en péril ?

L'investissement du matériau

Associée à la difficulté du commerce, la création plastique contemporaine ne s’investit pas dans des matières durables, pérennes (bronze, pierre…). La création contemporaine nous présente des oeuvres en matières intermédiaires : plâtres, résines, ou parfois métaux.

La menace plastique

La plus grande menace sur la sculpture concernerait son caractère tridimensionnel :
– l’écran plat éloigne la confrontation de l’esprit avec la tridimensionnalité de l’objet naturel et des êtres.

Selon Friedrich Kittler les « médias optiques » entraînent la fin des beaux-arts. Ce grand penseur rejoint la thèse hégélienne de la « fin de l’art ».

La relativisation du beau

Relativiser le beau réduit tout discours. Il promeut le « n’importe quoi », dans la mesure ou n’importe qui peut faire de l’art, être artiste !
Ce glissement vers le « tout relatif » se voit en sculpture par la qualité des œuvres. Mais comment en parler ?
C’est la voix du peuple qui décide au final de la qualité des œuvres, leur durée…

Le climat de relativisation du beau pour l’œuvre d’art et la sculpture qui nous intéresse, se heurte aujourd’hui à

  • cout réel de la matière engagée
  • finalité de l’œuvre (commerce)

La théorie du déclin de l'art est une ambiance

 Le déclin de l’art peut être une théorie que certains voudraient voir, ceux – ci étant incapable d’admettre le contraire.
Toutefois à partir de la matière,

  • modeler celle- ci
  • lui donner une autre destinée
  • la transcender par la création en cette matière d’un être à la caractéristique plastique du vivant.
    Cela appartient à la destinée de l’art et à son propre chemin.

Conclusion

Relativiser le beau réduit tout discours. Il promeut le « n’importe quoi », dans la mesure ou n’importe qui peut être artiste ! 
Ce glissement vers le « tout relatif » se voit en sculpture dans la basse qualité des œuvres. Mais comment en parler ? C’est la voix du peuple qui décide au final de la qualité des œuvres, leur durée.