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ToggleLa sculpture rejoint les arts par sa matérialité
Qui ne s’est jamais interrogé sur la place de la sculpture par rapport aux autres formes d’activités artistiques, les arts ?
Il s’agit bien de la différence fondamentale : la matière est la particularité de la sculpture !
Captivante est la matière, elle est aussi le lieu de la confrontation de deux esprits !
Cette matière de la sculpture artistique qui tend vers le pérenne
Du bois à la pierre en passant par le bronze et les matériaux contemporains :
– en fait tout se sculpte !
Même si nous pouvons attribuer des matières symboliques aux sculpteurs antiques : l’os, l’ivoire, la pierre, le bois, le bronze…
La pierre de donne en une matière unique qui deviendra une oeuvre artistique
La pierre est la matière que j’ai choisie ! celle- ci procure une expérience forte, physiquement.
La matérialité elle-même peut être une source d’inspiration pour les artistes.
La pierre, support de la sculpture, a la particularité d’être unique. Cette unicité lui donne une valeur particulière. Elle est en quantité limitée, quantité finie. Les pierres que je travaille ont 25 millions d’années.
L’acte, s’exerçant sur la matière est donc un acte unique, exceptionnel, qui ne se reproduit pas : Dans l’acte de sculpter, pas de « copier- coller », pas d’annulation de l’acte. La sculpture est donc acte artistique. Le geste est l’acte. L’acte est LE geste.
Que la réalisation soit
- en taille directe
- en taille indirecte
Technique et expérience sont les bienvenues !
La sculpture relève d’un acte personnel, unique, un geste qui procure une contemplation.
Elle trouve dans une pierre unique son support et sa destination.
Dès lors que l’acte est atteint puisque peu adapté à la frénésie moderne, comment peut- il progresser ?
Ce n’est pas l’intelligence artificielle qui menace la sculpture.
En effet : lorsque nous disons : « L’art est dans l’air, l’amour est dans l’art », nous le disons devant des œuvres d’art anciennes ! L’acte artistique est- il mis à mal ?
La multiplicité n'intéresse pas la sculpture
Quelle peut être le geste artistique sculptural lorsque celui- ci ne s’insère pas dans un contexte porteur ?
Ce geste semble isolé, marginal. Il reste admiré pour son aspect traditionnel :
Un grand centre vient de s’ouvrir sur le thème de l’antiquité romaine, mais dans toutes ses activités et la richesse de l’histoire exposée, où est le thème de la sculpture et de la « taille de pierre » ?
Qu’est- ce que la pierre au fait !? »
Le marché, fluctuant de toute façon, ne peut atteindre l’acte. En effet celui- ci est indépendant du marché.
Mais est- il légitime de vouloir un acte sculpturant porteur, rémunérateur ?
Puisque le marché réclame la multiplicité, et que les œuvres reproduites atteignent de hautes valeurs marchandes, comment la sculpture unique peut- elle attirer le spéculateur ?
L’acte artistique n’a t- il pas toujours été ce qu’il est ? un acte contemplatif ? il serait donc indépendant de la frénésie actuelle.
La crise tridimensionnelle est dans l'art
Lorsque l’objet se présente sur un écran, une image plate, celui- ci, tridimensionnel de nature, est « faussé en exactitude ».
Le geste sculptural est touché.
Pourtant l’art est bien un critère de progrès, d’avancée sociale, politique. Si l’art s’éteint, quel peuvent être les valeurs du même type qui marqueraient le progrès ?
La crise est tridimensionnelle
Touchée dans son essence, la crise provoque la frustration : perspective, dimension, espace et liberté.