Le visage en sculpture

Ceci est une invitation à explorer l’émotion, la transcendance et la narration qui se cachent derrière un visage sculpté, plongeant dans l’univers fascinant, porte ouverte sur les émotions figées dans l’éternité artistique, sculpturale.

visage sculpture christ bas-relief image photo
Christ ; regard ; bas-relief en pierre ; 2006

Le visage tient une large part dans mes sculptures, à tel point que j’en viens à me demander s’il n’est pas l’essentiel ?
Je présente ici quelques- uns de ces visages sculptés.
La statue est en pierre ; le visage en est le point dominant, le « plus haut point ».

Le visage en peinture

La question de la peinture du visage est-elle possible dès lors que l’on observe la complexité que l’on peut y voir dans la pratique ?
Peu de peintres ont réellement résolu la question : la référence en terme de peinture de visage semble être les portraits du Fayoum.

Le visage en sculpture ouvre un chemin

Le visage, cette fenêtre sur l’âme, trouve une expression singulière dans l’art de la sculpture.
Au fil des siècles, les sculpteurs ont capturé l’essence de l’humanité à travers des visages figés dans la pierre ou d’autres matériaux immuables.
Chaque détail ciselé témoigne non seulement du talent technique de l’artiste, mais aussi de sa capacité à donner vie à l’inanimé.

Un process de création et un seul

Il en va de même dans tout processus de création (certains diront : « créativité ») : Nous aimons parler de création (création artistique »…) ; et le « système est le même c’est à dire : 1/ un rien, 2/une charité, 3/un développement constructif (dans le cas de la sculpture il s’git d’un développement tridimensionnel, 4/un partage ou un « don ».

L’acte de sculpter le visage d’une statue possède un début et une fin :

  • Le début est la pierre « vide et vague ». Elle ne contient rien du visage, et aucune prédestination n’est en elle.
  • La fin est le visage trouvé, le visage apparu, cette forme qui contiendra la digne caractéristique plastique de la vie.

Le début contient un appel : la pierre contient ce qu’elle peut devenir. Je conçois grâce à la matière :

  • homme
  • ou femme

Dans le premier geste est déjà contenue la sculpture

Dans mon premier geste est contenue la sculpture : 

  • le caractère
  • la personne
    Qu’il soit clair, distinct, vaporeux, le concept continué dans le geste contient le genre :
    – homme ou femme, sans équivoque.
    Le premier geste contient la physionomie de la personne représentée.

La vie dont la sculpture a besoin

La vie d’une sculpture est caractéristique de ses potentialités :
– la matière reste matière mais visuellement elle disparaît presque totalement pour laisser place au sujet. « La vie, ce n’est pas le mouvement » disait Rodin, « c’est le modelé ».
En effet Rodin, qui aimait le modelage (de l’argile), connaissait cette vie particulière qui apparaît à un certain stade de l’évolution du travail.

Cette vie, dont la définition est particulière à la sculpture, est une flamme qui ne se consume pas !

La destruction est dans l'égoïsme

L’avancée est dans le geste sculptant celui- ci se trouvant confronté à son opposé ; l’égo. L’égoisme menace la création puisqu’il contient en son germe le retour sur soi, c’est à dire la non- création, la destruction.

Conclusion

Le visage comme la statue, est construit. La quête pour y advenir passe par la technique. La tête grecque montre un tracé, une préparation, une architecture, une construction et la vie comme la sculpture du visage nécessite un ordre.
Puis, la vie apparue, est une flamme qui ne se consume pas.

Martin Damay

Martin Damay est sculpteur professionnel. La pierre est la matière dominante de ses statues. Tailleur de cette pierre il s'est formé auprès de nombreux maîtres à partir de 1986. Le figuratif est devenu sa spécialité pour la sculpture de toute taille.