La matière s’insère dans l’espace et la couleur ajoute une vie à la surface, cette vie à la forme modelée lorsque sur la sculpture est appliquée une couleur.
La sculpture a longtemps été associée à la puissance expressive du relief et de la forme. Cependant, une dimension souvent négligée vient révolutionner notre perception sculpturale : la couleur.
Au-delà de la simple texture et du jeu des lumières, la couleur émerge comme un langage à part entière dans l’univers tridimensionnel de la sculpture. Elle apporte une nouvelle profondeur, une nouvelle « complexité » visuelle.
Dans cet article, je vous partage l’union singulière de la sculpture et de la couleur.
La couleur devient une protagoniste à part entière.
La nature de la sculpture
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ToggleLa sculpture est par nature mono- chrome et elle trouve son intérêt dans les volumes qu’offre le façonnage d’une matière ; lignes plastiques et plans.
La sculpture se débarrasse de la complexité de la couleur.
Des sculpteurs ont été des peintres
Le rapprochement des deux médiums (peinture et sculpture) se fait chez de nombreux artistes :
- Michel Ange
- Giacometti
- Auguste Renoir
- Modigliani
- Picasso
- Rodin
Sculpture/couleur
La sculpture se débarrasse de la couleur, celle- ci pouvant lui être complémentaire.
La couleur offre un autre langage à la sculpture.
La sculpture est de nature "mono- chrome"
L’agencement des volumes qu’offrent les possibilités de la matière suffisent à la sculpture.
Le travail se fait directement sur celle- ci.
La pierre n’a pas intérêt à être peinte si la couleur n’ajoute rien à sa particularité plastique tri-dimensionnelle.
La monochromie est bien le trait caractéristique de la sculpture, et la sculpture moderne se situe d’avantage dans la notion de monochromie.
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Une lecture plus rapide
Dans des situations ou la statue n’est pas assez éclairée, ou bien sa dimension trop petite, la couleur offre une lecture plus rapide.
Mes statues peintes
La sculpture se rapporte à l’agencement des volumes. Ceux- ci peuvent parfois être austères pour le sculpteur. C’est là que la couleur peut venir compléter l’expression :
La richesse de la limitation des couleurs
La limitation dans le choix et la diversité des couleurs se distingue dans la beauté des fresques égyptiennes par exemple.
La peinture des statues antiques ?
Il est certain que la couleur a été associée à la sculpture dans les
- statues du XIV ème siècle en Europe
- les statues romanes
- les statues égyptiennes
La symbolique des couleurs a pu entrer dans le choix de peindre des statues de Vierges, des statues de portails.
Découvrez la sculpture et la couleur dans la statue Notre Dame de Beauregard
Cette certitude nous vient de
- la proximité dans le temps des œuvres
- la conservation des œuvres
Les statues antiques
De l’antiquité à nos jours, cette rencontre entre la sculpture et la couleur dévoile un univers artistique riche en nuances et en interprétations il faut le dire parfois farfelues !
L’intérêt sculptural laisse sceptique sur la peinture des sculptures antiques.
De plus, une époque qui a tendance à l’exagération, au baroque et aux théories expressionnistes peut facilement affirmer que la couleur recouvrait les statues grecques !
Il est à remarquer que si la peinture de ces statues permettait d’obtenir un plus profond réalisme, une plus grande expression, le modelé de ces statues se serait orienté aussi vers plus de «réalisme»; ce n’est pas le cas : Leur modelé géométrique, sobre, aux plans bien déterminés, prouvent la notion « d’intérêt sculptural » et non d’intérêt pigmentaire :
La force de la sculpture, notion bien maitrisée par les maîtres antiques, n’est pas dans le fait de les recouvrir de couleurs !
- Le contexte autour de statues de marbres peints semblerait en dysharmonie.
- Les drapés (colorés ou non) recouvrant la statue de nu (e) semble être une thèse plus probable.
La présence et l'immédiat
Pour moi la sculpture est plus « présente » que la peinture.
Sa tridimensionnalité en fait une forme « parmi nous », de ce fait elle est plus « immédiate ».
Priorité au dessin
- Choisir le dessin en priorité préalablement au choix et à l’application des couleurs.
- La peinture garde son intérêt plastique. C’est ce que j’essaie de faire dans mes toiles et tableaux : dimensions plastiques avec le jeu des couleurs.
Conclusion
La sculpture se rapporte à l’agencement des volumes qu’offrent les possibilités de la matière.
La pierre n’a pas intérêt à être peinte si la couleur n’ajoute rien à sa particularité plastique tri-dimensionnelle.
La monochromie est bien le trait de la sculpture, et la sculpture moderne se situe d’avantage dans la notion de monochromie.